Fintecture, solution de paiement par virement

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La révolution de l’open banking réclame une meilleure collaboration des acteurs du marché

La volonté européenne d’avancer vers des paiements efficaces va donner une nouvelle preuve de sa vigueur. La Commission européenne accélère la mise en œuvre d’un programme ambitieux annoncé en juin dernier, calqué sur un calendrier électoral serré (si possible avant les élections européennes de 2024). Il inclut la DSP3 et le PSR (Payment Service Regulation). L’accès aux infrastructures de paiement de manière technique est clarifié. Le virement instantané sera, sans trop de suspense, obligatoire en Europe et gratuit quasiment partout (le tout dans un texte seulement d’une dizaine de pages!), avec une adoption d’ici la fin de l’année. 

 

Toute la question sera d’ancrer la révolution annoncée dans le quotidien et d’atteindre les volumes attendus. Jusqu’ici, les réformes n’ont pas répondu à toutes les ambitions, certes hautes et demandant par conséquent un temps d’adaptation.

D’un démarrage chaotique à un consensus inédit

La 1ère directrice sur les services de paiement (DSP1), adoptée en 2007, mettait fin au monopole bancaire en octroyant un statut reconnu aux établissements de paiement, dans le but de dynamiser la concurrence et l’innovation en Europe. La DPS2, en 2015, est venue taper sur le clou, en obligeant les banques à exposer leurs données par API à des nouveaux acteurs régulés, capables d’accéder aux données bancaires (AIS) et à orchestrer des paiements de compte à compte (PIS), favorisant ainsi l’avènement de l’open banking. En 8 ans, la route fut longue, sinueuse et pas toujours pavée de bonnes intentions… mais force est de constater que la situation actuelle est tout autre. L’Europe s’apprête à voter pas moins de 10 textes en 6 mois dans le domaine des paiements : une accumulation inédite, témoignant d’un consensus qui l’est tout autant !

Tout d’abord, il est incontestable que les pouvoirs publics prêtent désormais une oreille attentive aux fintechs qui ont prouvé que ces ouvertures de marché créent de la valeur. Il faut noter que ces textes ne sont pas de simples projets repoussés aux calendes grecques mais, pour la plupart, des règlements d’application immédiats, amenés à sortir “réellement” vite, ce qui tient au miracle… ou à une maturité nouvelle.

En 8 ans, le secteur de la fintech s’est structuré, sous l’impulsion d’organismes clés comme France Digitale, France Fintech, Finance Innovation, ou l’AFEPAME, permettant ainsi d’aligner les intérêts et porter une voix plus forte. Par ailleurs, les banques, bien que prises dans des injonctions contradictoires, ont rôdé leurs APIs et assisté à l’engouement progressif du virement instantané et de l’initiation de paiement, offrant des parcours de paiement par virement sans couture, s’accoutumant ainsi à collaborer, voire à s’associer aux Fintechs pour proposer ces solutions à leurs clients. Aussi, ces évolutions règlementaires accélérées sont le reflet d’un marché qui trouve son modus operandi.

Derrière les textes, des enjeux de collaboration encore poussifs

Pourtant, des enjeux demeurent primordiaux pour donner son plein potentiel à ces nouveaux textes. A commencer par la lutte contre la fraude, qui ne tire pas pleinement profit de la collaboration entre banques et fintechs. Chez Fintecture, nous investissons massivement dans des technologies capables de compléter des dispositifs bancaires, qui restent lestés par des systèmes d’informations complexes et coûteux à transformer rapidement. Il est ainsi de l’intérêt de chacun, en premier lieu celui des citoyens soumis à ces attaques frauduleuses, d’encadrer un partage d’informations entre établissements régulés. Les nouveaux textes effleurent ces collaborations, mais restent timides, complexes et donc limitants. 

L’autre challenge réside encore dans le rattrapage technique de certaines banques. S’il faut saluer les avancées importantes de la majorité des acteurs bancaires, quelques mauvais élèves traînent la patte, avec des APIs inégales, excluant les comptes professionnels, quand elles ne sont pas dysfonctionnelles. En vérité, pour garantir une exécution fiable à l’initiation de virement, avec des statuts de paiement clairs pour un marchand, il faut y ajouter des services additionnels. C’est donc une situation que le régulateur devra ajuster pour ne pas pénaliser l’essor du marché dans son ensemble et l’adoption des consommateurs, habitués à des services digitaux fluides. 

Par ailleurs, les Prestataires de Service de Paiement (PSP) bénéficieront prochainement de la DSP3 et du PSR (Payment Services Regulation). Cette nouvelle réglementation européenne clarifiera le régime de responsabilité entre Fintechs, banques et leurs clients, au profit de tous. Il y a fort à parier que ce cadre précis de responsabilités renforcera la performance des APIs existantes dans le cadre de la DSP2 car les banques seront tenues de communiquer des informations de manière encore plus fluide aux acteurs régulés que sont les Fintechs.

Enfin, un scheme (contrat européen) ainsi que deux autres textes clés sont en cours de préparation. L’un, mis en place par le Conseil Européen des Paiements dès 2023  porte sur les API premium, qui seront des fonctionnalités payantes ajoutées aux API existantes, issues de la DSP2. Elles pourront permettre d’autres types de service (par exemple, le PIS actuel permet de faire un virement immédiat ou différé mais ne permet pas de pré-réserver un montant sur un compte, comme un système d’empreinte de cartes bancaires). Les autres concernent l’Open Finance, qui permettrait d’élargir l’accès aux données financières des payeurs, aux données financières non nécessairement liées aux comptes de paiement (compte d’épargne par exemple). Objectif : proposer des solutions encore plus adaptées au marché et améliorer la lutte contre la fraude. Là encore, des avancées significatives pourraient voir le jour : les PSP pourront récolter très rapidement et automatiquement les données clients, avec leur accord, et devenir dès lors des acteurs incontournables du crédit en étant capables de répondre quasi instantanément aux besoins de financement. D’autre part, le règlement sur l’euro digital permettra la création d’une nouvelle monnaie par la Banque Centrale Européenne, qui pourrait être directement accessible aux établissements de paiement.

Fanny Rodriguez

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