Comment Fintecture lutte activement contre la fraude au virement ?
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Fintecture, solution de paiement par virement
A l’occasion du 2ème épisode de l’Instant paiement, le podcast commerce et distribution de Mercatel, c’est le virement instantané qui a été mis à l’honneur. Charlotte Pagot, chef de projet chez Mercatel et Bertrand Pineau, son délégué général ainsi que Fanny Rodriguez, Directrice des opérations chez Fintecture et membre du board de l’AFEPAME, échangent autour de ce nouveau rail de paiement.
Le sujet est abordé sous l’angle réglementaire mais également sécuritaire et technologique pour comprendre la raison pour laquelle la Commission européenne promeut ce mode de paiement et quels seront les bénéfices à horizon moyen terme pour les entreprises.
Bertrand : Le virement est une tendance à tout le moins européenne, avec une forte volonté de la Commission des instances européennes de pousser ce mode de paiement. Cela fait partie de la stratégie européenne des paiements. En France, qui est un pays carte, il y a de nombreux enjeux pour développer ce nouveau rail de paiement. Il y a des enjeux technologiques, des nouveaux parcours à mettre en œuvre et des camps qui peuvent être impactés par ces nouvelles règles de paiement. C’est ce qu’on cherche à développer chez Mercatel auprès de l’ensemble de la communauté, les commerçants bien sûr, mais aussi tous les acteurs qui participent à cet écosystème.
Charlotte : Les paiements numériques digitaux progressent très fortement, ce qui est très bien par ailleurs. Lais le commerce considère qu’il a besoin de davantage de concurrence pour jouer sur les prix. Donc le virement, quel qu’il soit, peut apporter une aide dans cette orientation et cette trajectoire vers une optimisation des coûts pour offrir des leviers de développement aux entreprises.
Bertrand : C’est une évolution, un nouveau paradigme du virement. C’est un virement de compte à compte instantané en moins de 10 secondes qui a été développé notamment par la DSP2 qui a apporté avec l’Open Banking des nouveaux acteurs qui ont travaillé sur la promotion de ce virement instantané. Il s’accompagne également de toute une réglementation qui vise à harmoniser ces règles en Europe.
Fanny : Le virement instantané vient compléter le virement classique. Le virement classique est effectué à J plus 1 jour ouvré. Le virement instantané permet le transfert des fonds en 10 secondes maximum et dans les faits c’est plutôt 2-3 secondes. C’est un transfert de fonds avec possibilité de réutiliser les fonds dès qu’on les a sur son compte. Par ailleurs, l’une des avancées avec le Règlement sur le virement instantané, c’est son le prix qui sera identique au virement classique. Le choix du type de virement pourra donc se faire en fonction des usages et pas en fonction du prix.
Bertrand : La France est un pays de cartes. La monétique carte est une chaîne complexe avec de nombreux acteurs. Le virement, et le virement instantané notamment, est une chaîne beaucoup plus simple, beaucoup plus innovante avec un coût moindre pour le commerçant. En revanche, le virement en tant que tel, il ne suffit pas qu’il soit instantané ou simple, il faut également lui adjoindre toute une couche servicielle qui a été conçue dans la monétique carte depuis de nombreuses années. Ces travaux qui se développent aujourd’hui pour enrober ce rail de virement instantané dans des offres de paiement très performantes pour les commerçants et pour les utilisateurs, nous l’espérons.
Bertrand : Le virement instantané a fait l’objet d’une évolution, comme le disait Fanny, du virement SEPA classique. La DSP2 avec l’Open Banking, qui a permis à des acteurs tiers d’accéder aux comptes des clients bancaires pour proposer des services soit d’agrégation de comptes, soit d’initiation de paiement.
Mais cela ne suffit pas. L’Europe s’est émue du développement trop peu rapide de ce rail de paiement, il a donc fait un second règlement qui a été adopté au début de cette année. Le coût du virement a été harmonisé, c’est-à-dire un virement instantané ne doit pas être plus cher qu’un virement classique. Il prévoit également des obligations pour les établissements bancaires d’être atteints par le virement instantané, de pouvoir en émettre et de pouvoir en recevoir. Et enfin, il y a des obligations relatives à la sécurité du virement instantané avec la vérification de l’IBAN par rapport au nom de la personne à laquelle on adresse le virement.
Fanny : Oui, on sait que la carte bancaire est imbattable sur les achats du quotidien et des particuliers, sauf lorsqu’ils atteignent des hauts montants. Donc en fait, le véritable apport du paiement par virement et par virement instantané, ça va être pour les paiements de gros montants. Pour donner une idée, le panier moyen Fintecture s’élève à 1 000 euros. Le paiement par virement vient donc compléter le dispositif monétique en place, il ne va pas remplacer la carte. Il vient la compléter dans des cas où la carte n’a peut-être pas l’efficience souhaitée par les commerçants et en récupérant des ventes qui échouaient sur la carte. Donc c’est un complément, ce n’est pas “à la place de”.
Ce que nous constatons chez Fintecture et de manière générale avec les membres de l’AFEPAME, c’est que les particuliers apprécient particulièrement le paiement par virement pour les achats comme l’équipement de la maison, l’automobile, le bricolage, les voyages, les produits de luxe… Tout ce qui coûte au-delà d’un certain montant et pour lequel la carte ne donne pas toujours des réponses positives.
Il y a également un potentiel encore plus important côté B2B pour toutes les entreprises qui travaillent avec les petits professionnels, là aussi en raison du montant des achats comme dans le secteur du BTP, la fourniture de matériel de service, les grossistes alimentaires, etc. Les professionnels expriment un intérêt fort pour ce moyen de paiement. Et ce moyen de paiement peut être proposé aussi bien sur le site internet, en magasin, mais également en mettant un lien dans les factures. C’est un véritable plus pour les marchands qui souhaitent être payés rapidement.
Fanny : Tout à fait, on peut payer par virement dans certaines enseignes. Derrière, les membres de l’AFEPAME font en sorte que la réconciliation des flux soit la plus simple possible pour le commerçant, il n’a rien à faire entre guillemets. Donc c’est déjà proposé et les retours sont très positifs. On sait que les taux de conversion sont élevés. On sait également qu’il y a des commerçants qui augmentent très fortement leurs ventes de plus de 20% quand ce type de paiement est proposé.
Charlotte : En effet, pour rebondir sur les propos de Fanny, certaines enseignes proposent déjà le paiement par virement. C’est le cas notamment du bricolage, Fanny l’a évoqué, mais pas que, en fait, il y a au-delà des commerçants, plutôt du service, pas mal d’associations, des œuvres caritatives aussi, qui acceptent le paiement par virements. Cela se développe de plus en plus. Les parcours ne sont effectivement pas les mêmes que ceux de la carte, mais en tout cas, pour l’avoir déjà pratiqué, c’est assez sympa, assez smart, et cela aura forcément vocation à se généraliser dans les prochains mois.
Charlotte : Nous avons abordé ces irritants dans le cadre d’un groupe de travail que nous avons constitué il y a quelques mois. Nous les avons essentiellement ciblés sur la question des parcours, parce que le parcours c’est quelque chose d’essentiel pour un marchand. Un parcours fastidieux pour un consommateur c’est redibitoir en fait. Plus tu multiplies les étapes et plus ça va t’empêcher d’aller au bout. Donc, nous on a considéré qu’aujourd’hui l’initiation de paiement (qui déboucle sur un virement, qu’il soit instantané ou pas) fait partie des sujets à traiter. Les étapes sont un peu plus nombreuses que le paiement par carte traditionnel, mais comme les choses commencent à se développer, il est encore temps d’y remédier.
Outre cette notion de parcours fait partie des irritants, il y a aussi le sujet d’une potentielle tarification associée au paiement par virement, notamment instantané. Mais les banques réfléchissent et elles vont forcément trouver la solution avec l’aide des commerçants.
Fanny : Pour l’AFEPAME, l’un des irritants principaux qui était remonté par les clients, était clairement le prix du virement instantané qui n’était pas le même que le prix du virement classique. Il dépendait aussi de la banque, voire même du type de compte qu’on pouvait avoir : compte professionnel, compte de particulier. Mais avec le nouveau règlement sur le virement instantané, on sait que le prix sera le même que le virement classique donc ce sera plus simple.
Nous avions aussi des remontées sur le manque d’accessibilité de ce type de virement qui n’est pas forcément facile à trouver. Sur les sites internet, sur les applications bancaires, et il y avait encore des banques en Europe qui ne le proposaient pas. Il n’y avait pas d’obligation pour les banques de recevoir ce virement ou de l’émettre. La France était à peu près bonne élève, mais en Europe, ce n’était pas le cas partout. Certaines banques ne faisaient que de la réception, d’autres que de l’émission, et la troisième catégorie ne faisait rien.
Bertrand : Pour les banques, c’est une transition compliquée. Je rappelle que dans le monde carte, les émetteurs de cartes sont rémunérés à chaque paiement qui est fait sur un commerçant, qu’il soit en ligne ou en proximité. Il y a donc tout un modèle économique pour les banques. Leur principal enjeu est de retrouver un modèle économique pour proposer du virement instantané. Puis de développer des offres de service, comme l’a dit Fanny, qui soient pertinentes à la fois pour les clients et pour les commerçants.
Fanny : Le virement est déjà bien déployé dans certains pays, notamment au Benelux. Un peu moins dans d’autres. Chaque pays européen a sa spécificité en matière de paiement, sa propre culture. Par contre, comment ça évolue? D’une manière générale, le paiement par virement se développe. En France, on se dit qu’il va peut-être remplacer dans certains cas le chèque. Mais c’est encore une fois aussi pour compléter l’offre, car le principal objectif, c’est qu’à la fin, le paiement se fasse. Et on ne peut jamais garantir à 100% un paiement réussi avec un seul type de moyen de paiement. Donc là, en Europe, cela permet d’optimiser les taux de conversion pour les commerçants et le client est satisfait parce qu’il se dit que dans tous les cas, il va pouvoir payer.
Donc la demande, elle est présente, clairement, que ce soit du côté du client, que ce soit du côté du commerçant. Il y a une vraie volonté, surtout dans un monde où les nouvelles technologies sont de plus en plus présentes, où le paiement normalement ne doit plus échoué, sauf évidemment cas de fraude ou raison dûment justifiée. Le paiement instantané évolue donc positivement, le paiement par virement se développe.
Les challenges que nous avons eus avec l’Open Banking concernaient les API, les canaux d’accès mis en place par les banques suite à la directive DSP2 (la directive européenne qui a imposé le paiement par virement). Les API au début étaient assez décevantes. Mais il y a eu des discussions constructives entre les membres de l’AFEPAME, avec Mercatel qui était bien présent autour de la table et avec les banques pour faire évoluer ces API. En parallèle de ces discussions sur les API, les établissements de paiement ont également développé une expertise complémentaire aux API afin de faire de ce moyen de paiement un succès. Donc, pour résumer, le virement instantané pour nous est une vraie avancée européenne.
Mais encore une fois il est complémentaire, il se rajoute au virement classique. Et il ne faut pas oublier l’expertise des établissements de paiement qui vont associer ce type de paiement à des dispositifs qui permettent des réconciliations de flux. Les commerçants recherchent avant tout que le paiement se fasse, mais que derrière ils ne passent pas de temps pour retrouver qui a payé quoi. Un petit exemple dans le domaine de l’automobile. Chez Fintecture, nous avons un client qui a augmenté de 5% à 37% la part des virements instantanés dans ces encaissements en quelques mois. Car le client qui choisissait le virement instantané pouvait repartir dans la journée avec son véhicule. Donc c’est un gain en matière de service client, mais c’est aussi un gain dans la gestion des stocks.
Bertrand : Effectivement, un certain nombre de banques européennes se sont regroupées pour créer une expérience la plus harmonisée possible en Europe autour du virement instantané. Cette initiative a été matérialisée dans le cadre d’EPI, une entreprise européenne qui regroupe des grandes banques de cinq pays, la France, l’Allemagne, Benelux, Allemagne. Elle va lancer un wallet européen qui s’appelle Wero, wallet basé sur le virement instantané. Ce wallet européen est complémentaire de l’initiation paiement telle que vous décrivait Fanny, plus B2B. Dans le cadre de Wero, on est dans un paiement vraiment mainstream, très orienté B2C.
Wero va se développer dans les mois à venir, tout d’abord pour des solutions de paiement entre personnes (le P2P). C’est un peu ce qui se fait aujourd’hui en France avec Paylib et dans un certain nombre de pays avec d’autres solutions. Ces solutions vont donc être harmonisées autour de Wero, deuxième semestre 2024, pour le P2P. L’usage de ce wallet de paiement à base de virement instantané en e-commerce devrait voir le jour début d’année 2025 et la proximité suivra très certainement fin 2025 ou début 2026.
Charlotte : Le wallet Wero sera disponible dans les échéances évoquées : à partir de cette année pour le P2P, P2Pro, puis pour le e-commerce à compter de l’année 2025 et en proximité courant 2026-2027. Cela va nécessairement engager les acteurs à communiquer et à communiquer beaucoup et bien. Parce que, comme tout nouveau moyen de paiement, il faut installer un usage et surtout engager les consommateurs dans l’utilisation.
Cela va donc nécessiter un gros travail de la part des banques, mais aussi de Wero et des commerçants pour faire en sorte que ce wallet puisse être accepté d’une part mais surtout que les porteurs l’utilisent. C’est la vocation de toute solution, c’est qu’elle trouve un usage et des gens pour s’en servir. Nous allons donc suivre ça avec attention. Mais, même si on est très optimiste sur le sujet, il n’y aura pas de grand soir puisque les consommateurs n’attendent rien. Donc ce sera aussi à nous de les convaincre d’utiliser ce mode de règlement qui au final ne changera peut-être pas leur vie mais leur permettra de payer autrement et avec des services à valeur ajoutée que les acteurs vont devoir construire ensemble.
Charlotte : La vocation de la structure que nous représentons est de décrypter les évolutions technologiques. Donc dans ce cadre, Mercatel a toute légitimité pour aborder le sujet du virement car ‘il apporte encore une fois un élément complémentaire dans le portefeuille des moyens de paiement disponibles pour les commerçants et pour les porteurs, Notre ambition est de comprendre en quoi le virement va changer la donne et surtout d’apporter des alternatives crédibles puisqu’il est poussé par l’Europe. Nous allons donc essayer de faire en sorte que tout le monde puisse s’y mettre. Quand je dis tout le monde, cela veut dire les commerçants mais aussi les banques naturellement et les offreurs de services, TPP et Wero.
Donc comment on fait? Nous avons ouvert un groupe de travail au mois d’avril. Il se réunit tous les deux mois pour travailler sur les principaux thèmes qui aujourd’hui nous paraissent mériter une attention toute particulière. La première réunion était exploratoire, elle avait vocation à recueillir les avis des participants. Nous étions assez nombreux et nous sommes très satisfaits de cela. Les prochaines réunions vont se concentrer sur les parcours qui sont un élément critique pour les marchands.
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